L’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG), l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et L’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) ont permis un accès sans précédent au marché intérieur des produits laitiers du Canada, mais n’ont pas offert de nouvelles possibilités d’exportation aux transformateurs. Ces accords commerciaux offrent peu de possibilités d’exportation aux transformateurs laitiers canadiens et, dans le cas de l’ACEUM, limitent même l’exportation de certains produits laitiers.

Sans l’intervention du gouvernement, ces accords auraient pu entraîner des pertes annuelles de 300 millions de dollars pour le secteur canadien de la transformation laitière.

Remédier aux conséquences des accords commerciaux

L’atténuation des répercussions des accords commerciaux permettra aux transformateurs laitiers d’investir et d’innover avec plus de confiance au Canada. Les programmes gouvernementaux visant à atténuer les effets de ces accords commerciaux sur les transformateurs laitiers canadiens contribueront à stabiliser les perturbations du marché et aideront les transformateurs à s’adapter aux nouvelles réalités du marché créées par l’afflux de produits importés.

L’ATLC a plaidé avec succès en faveur d’une action gouvernementale visant pour remédier aux conséquences de ces accords sur les transformateurs laitiers du Canada. Cette compensation comprend 497,5 millions de dollars pour les secteurs canadiens de la transformation des produits laitiers, de la volaille et des œufs :

  • 100 millions de dollars pour un Fonds d’investissement dans la transformation laitière afin de remédier aux effets de l’AECG (2017)
  • 292,5 millions de dollars pour la création d’un Fonds d’investissement dans la gestion de l’offre pour la transformation afin de faire face aux conséquences de l’AECG et du PTPGP (2021)
  • 105 millions de dollars ajoutés au Fonds d’investissement dans la transformation de la gestion des approvisionnements pour faire face aux conséquences de l’ACEUM (2022).

Au-delà de ces investissements, le budget fédéral 2023 comprenait 333 millions de dollars pour la création du Fonds d’investissement et d’innovation laitière afin de remédier à un excédent structurel de solides non gras (SNF), un sous-produit de la transformation laitière, en soutenant la recherche et le développement, le développement du marché et la capacité de transformation pour les produits à base de SNF.

En s’attaquant aux conséquences des accords commerciaux, les transformateurs laitiers pourront investir et innover avec plus de confiance au Canada. Les programmes gouvernementaux visant à atténuer les effets de ces accords commerciaux sur les transformateurs laitiers du Canada contribueront à stabiliser les perturbations du marché et aideront les transformateurs à s’adapter aux nouvelles réalités du marché créées par l’afflux de produits importés.

L’importance des permis d’importation de produits laitiers

Les accords commerciaux tels que l’AECG, le PTPGP et l’ACEUM permettent aux produits sous gestion de l’offre, comme les produits laitiers, d’être importés au Canada sans droits de douane grâce à des permis connus sous le nom de contingents tarifaires (CT).

Les détenteurs de CT sont autorisés à importer une quantité spécifique d’un certain produit au cours d’une période donnée. Cela signifie que le gouvernement canadien décide quelles entreprises, quels groupes ou quels individus bénéficient chaque année d’un CT et peuvent ainsi importer des produits avec peu ou pas de droits de douane.

La position de l’ATLC est que la grande majorité des CT de produits laitiers devrait toujours être allouée aux transformateurs laitiers. Les transformateurs laitiers ont fait leurs preuves en tant qu’importateurs sérieux et possèdent une connaissance approfondie des tendances et des préférences des consommateurs canadiens. 

L’attribution de contingents tarifaires aux transformateurs laitiers permet au Canada d’offrir un accès supplémentaire au marché à ses partenaires commerciaux tout en soutenant un système solide de gestion de l’offre de produits laitiers. La recherche de cet équilibre délicat permet d’améliorer les mesures d’atténuation des gouvernements, de maintenir l’intégrité de l’industrie laitière canadienne et de garantir qu’elle continue à prospérer.

Nouvelles et ressources