1 octobre 2018 –


L’industrie canadienne de la transformation laitière est profondément déçue par l’annonce d’aujourd’hui qui voit le Canada faire d’importantes concessions applicables aux produits laitiers, notamment l’accès à son marché et des changements à sa politique laitière nationale, dans le cadre du nouvel Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC).

« Au cours des 18 derniers mois, nous avons entendu notre gouvernement répéter qu’il allait défendre le secteur laitier canadien. Cependant, ce qu’il a accepté hier soir témoigne du peu de soutien qu’il accorde à nos intérêts », a déclaré Mathieu Frigon, président et chef de la direction de l’Association des transformateurs laitiers du Canada (ATLC). « Avec l’AECG et le PTPGP, les engagements pris par le Canada en vertu de l’AEUMC affaiblissent considérablement son secteur laitier. Afin d’aborder ces questions de front, nous escomptons faire partie du groupe de travail de l’industrie promis par la ministre Freeland. »

L’accès accordé au marché laitier canadien par le biais de l’AECG, du PTPGP et maintenant, de l’AEUMC, réduira la production intérieure et influera grandement sur la capacité de l’industrie de la transformation laitière à rentabiliser ses investissements. Au total, on estime que les pertes découlant uniquement des engagements d’accès au marché contenus dans ces accords s’élèveront à plus de 2 milliards $ au cours de la mise en œuvre.

Cette estimation ne tient pas compte des pertes supplémentaires — et très importantes — qui seront subies en vertu de l’entente signée par le Canada qui accepte de modifier du jour au lendemain sa politique laitière nationale dans le cadre de l’AEUMC. Cette décision freinera l’innovation, ralentira la croissance du marché et créera des pertes supplémentaires pour les transformateurs laitiers qui ont effectué des investissements significatifs récemment pour améliorer la capacité de transformation au Canada.

« L’AEUMC est certainement une mauvaise affaire pour le secteur laitier canadien — ses agriculteurs, ses transformateurs et les milliers de travailleurs canadiens qu’ils emploient », a poursuivi M. Frigon. « C’est quelque chose que nous aurions dit au gouvernement si nous avions été consultés hier; malheureusement, nous n’avons pas été consultés et avons dû nous tourner vers les médias pour connaître les plans du gouvernement pour notre secteur. »

L’ATLC a toujours insisté sur le fait que le résultat de toute entente avec les États-Unis devait continuer à contribuer à la croissance économique des producteurs et des transformateurs laitiers canadiens. On ne voit pas comment l’entente conclue en fin de semaine aidera le Canada à atteindre cet objectif.

À propos de l’industrie de la transformation laitière
L’industrie de la transformation laitière est la deuxième industrie de transformation des aliments en importance au Canada. Elle emploie directement 24?500 Canadiennes et Canadiens avec une masse salariale annuelle totale de plus de 1,2 milliard $. La transformation laitière a une présence importante dans toutes les provinces du Canada, 207 circonscriptions fédérales abritant au moins une usine de transformation laitière.

À propos de l’Association des transformateurs laitiers du Canada
L’Association des transformateurs laitiers du Canada (ATLC) est l’association nationale de l’industrie canadienne représentant les intérêts de l’industrie canadienne de transformation laitière en matière de politique publique et de réglementation. Les membres de l’ATLC représentent certaines des marques les plus reconnues au Canada.